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Dieu le Père, terre cuite polychrome, bois et verre incrusté - Naples fin du XVIIIe
Dieu le Père, terre cuite polychrome, bois et verre incrusté - Naples fin du XVIIIe - Sculpture Style Directoire Dieu le Père, terre cuite polychrome, bois et verre incrusté - Naples fin du XVIIIe - Galerie Sismann Dieu le Père, terre cuite polychrome, bois et verre incrusté - Naples fin du XVIIIe - Directoire
Réf : 104858
35 000 €
Époque :
XVIIIe siècle
Provenance :
Italie
Materiaux :
Terre cuite, bois, verre
Dimensions :
l. 33 cm X H. 51 cm
Sculpture Sculpture en Terre cuite - Dieu le Père, terre cuite polychrome, bois et verre incrusté - Naples fin du XVIIIe XVIIIe siècle - Dieu le Père, terre cuite polychrome, bois et verre incrusté - Naples fin du XVIIIe
Galerie Sismann
Galerie Sismann

Sculpture européenne


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Dieu le Père, terre cuite polychrome, bois et verre incrusté - Naples fin du XVIIIe

Enchâssé dans un écrin virtuose en bois doré sculpté, cette saisissante terre cuite polychrome met en scène Dieu le Père en gloire surgissant des nuées.
Les bras grands ouverts, le regard tendre, l'Eternel accueil avec effusion la scène qui se déroule plus bas sous ses yeux. Cette attitude n'est pas sans évoquer celle que revêt Dieu le Père sur les décors en stuc qui ornent au XVIIIe siècle les coupoles d'églises ou encore les couronnements d'autels. En cela, notre œuvre peut être rapprochée du Dieu le Père en gloire réalisé par Carlo Sarti pour l'autel de l'église Santa Croce de Rimini ou encore, à Bologne, de celui mis en œuvre par Luigi Aquisti pour l'autel de S.S. Crocifisso del Castello. Le format de notre sculpture nous invite dès lors à envisager qu'il puisse s'agir d'un modello préalable à la réalisation de ces décors somptueux et grandiloquents. Toutefois, le réalisme fouillé de la physionomie de notre protagoniste et sa riche polychromie ...

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... réhaussée de subtils yeux en verre, relèvent au contraire les qualités d'une œuvre bel est bien achevée. Cette mise en couleur singulière et le format de notre sculpture permettent alors de la rattacher de façon plus définitive à une autre production sculptée phare du XVIIIe siècle, celle des crèches.

Si c'est au XVIIIe siècle que la Crèche devient le lieu inattendu d'un véritablement foisonnement sculptural, c'est au début du XVIe siècle que pour la première fois de petits personnages autonomes et mobiles en bois ou en terre cuite apparaissent. Ils sont alors généralement placés devant un tableau reproduisant un paysage comme arrière-plan de la scène, le tout placé à l'intérieur des églises. Ces ensembles ont pour objectif d'exprimer de manière « vivante » la naissance du Christ afin d'aider le fidèle à avoir le sentiment qu'il participe à l'Histoire Sainte et à lui permettre de méditer le plus profondément possible sur la voie qui mène au Salut.
Si Naples est alors le premier centre de production de ces crèches à la fin du XVIIIe et au XIXe siècle, d'autres fleurissent également plus au Nord à Rome, Bologne, mais aussi jusqu'en Autriche, Espagne et Portugal.
Au sein de ces compositions, Dieu le Père prend place au dessus de la Nativité, accueillant à bras ouverts la naissance de son fils, comme dans le crèche réalisée en 1840 par Anselm Sickinger ou encore dans la crèche des marquis de Belas du Museo de Arte Antiga de Lisbonne. Le seul équivalent typologique à notre œuvre entièrement en terre cuite est aujourd'hui conservée au Museo Davia Bargellini de Bologne et donné à un sculpteur bolonais du XVIIIe siècle. Pourtant, sa qualité bien moindre et son style très différent doit nous faire renoncer à envisager une origine commune aux deux œuvres. D'ailleurs, les yeux en verre incrustés de notre figure évoquent davantage ceux des terre-cuites polychromes des grands maîtres napolitains de la fin du XVIIIe siècle comme Picano ou encore Giuseppe Sanmartino. Notre Père Eternel partage d'ailleurs la même intensité que celle du Père en marbre réalisé par Sanmartino pour une des églises de Naples. Pour ce qui est du traitement stylistique de notre sculpture, le réalisme puissant des traits, et le traitement fouillé de la barbe et des cheveux évoquent là aussi davantage la sculpture d'Italie méridionale sous influence napolitaine, et trouve un point de comparaison éloquent dans un Dieu le Père en bois de Tricarico en Calabre.

Ainsi, notre terre cuite se distingue comme un témoignage rarissime du Père Eternel au sein de la production célèbre et raffinée des crèches napolitaines de la fin du XVIIIe siècle, unique sur le marché de l'art.

Dossier documentaire complet disponible

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Sculpture en Terre cuite Directoire

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