Par Galerie Sismann
La marqueterie de pierres dures polychrome fait l'objet de commandes de plus en plus importantes à la fin du XVIe siècle et au XVIIe siècle. Cette technique phare des ateliers florentins et romains de la Renaissance consiste à utiliser des pierres de couleur, taillées et ajustées, finement polies pour créer des images. Comme l'art de la peinture sur pierre, cette technique s'inscrit dans un mouvement d'intérêt renouvelé dans les années 1580 pour la collection des pierres dures. En effet, puisant dans la tradition classique et porté par le développement d'une sensibilité aux produits du monde naturel, le potentiel pictural des pierres suscite à cette époque l'enthousiasme des collectionneurs et des artistes.
Ainsi, notre retable se présente comme une version allégée et portative des somptueux autels en marbres et pierres dures qui ornent alors les églises de la Rome Baroque.
Epousant la forme d'un édicule architecturé soutenu par des colonnes corinthiennes ...
... aux chapiteaux en bronze doré, son fronton et sa console sont réhaussés de plaquettes imitant le lapis lazuli, ainsi que de somptueuses pierres dures polies. Au cœur du retable, une niche cintrée accueille un superbe bronze doré réalisé d'après la Charité de l'Algarde (v.1635-1650), acteur incontournable de la sculpture baroque à Rome. Représentée sous la forme d'une jeune femme donnant le sein sollicitée par plusieurs enfants, la Charité porte ici un manteau richement repris à la ciselure. Elle est cantonnée de quatre angelots en bronze doré qui devaient autrefois tenir dans leurs mains des parchemins dont les inscriptions accompagnaient et guidaient la méditation du commanditaire de cet autel privé à la Charité.
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