Par Galerie Delvaille
Mobilier français du XVIIIe siècle et Tableaux fin du XIXe début du XXe siècle
Commode dite « Sauteuse » à deux tiroirs sans traverse
Paris circa 1760
Marqueterie à décor géométrique en bois de violette
Ornementation de bronzes ciselés et dorés, Marbre brun veiné
Dimensions : H. 75,5 cm x L. 131 cm x Prof. 64 cm
A partir de 1750, le style Louis XV va évoluer vers davantage de légèreté pour les arts décoratifs. Les bureaux plats et les commodes à deux rangs de tiroirs deviennent l’apanage de l’élégance ; si la suppression du rang de tiroir inférieur retire du rangement, elle permet d’élancer la ligne des pieds et de remonter la ceinture en mettant en valeur les bronzes d’ornements.
Les proportions de cette commode sont parfaitement équilibrées. En effet, les sauteuses très larges sont souvent disgracieuses ; Ces commodes dont Charles Cressent a fourni les plus beaux modèles, prennent toute leur allure avec une forme un peu ramassée.
Nous sommes en présence d’un meuble qui réunit tous ...
... les critères d’excellence de l’Epoque :
- Les deux tiroirs « sans traverse » ont été réalisés pour que la marqueterie présente en façade un grand motif central de la même hauteur que celui des côtés. Rappelons que la dénomination « tiroirs sans traverse » désigne en fait un travail important qui consistait à cacher la traverse (qui demeure bel et bien) avec les façades débordantes des tiroirs.
- Les cotés ont été très justement galbés, et donnent à la façade une largeur moins importante qu’à l’arrière, et par voie de conséquence une plus belle vision de trois quarts.
- La marqueterie a été réalisée avec grand soin dans un magnifique bois de violette travaillé en frisage aussi bien que dans le sens du fil. Les motifs géométriques s’inscrivent dans trois grandes réserves formées de volutes, au centre de la façade et sur les côtés. Aux bords des tiroirs et en périphérie des côtés, les encadrements sont multiples et finement exécutés.
- La garniture de bronzes dorée est admirablement ciselée, avec des sabots enveloppants, des chutes superbes, et de belles poignées fixes et entrées de serrures assorties. Un jonc de bronze orne toutes les arrêtes des ceintures jusqu’aux bouts de pieds, mettant en exergue les découpes des ceintures et les galbes parfaits des pieds.
- Le dessus de cette commode est coiffé d’un marbre du Languedoc, brun richement nuancé de veines rouges, grises et blanches.
- Le bâti de chêne est en parfait état, comme les fines fonçures des tiroirs dont aucun élément n’a été remplacé.
Cette commode a été récemment restaurée dans les règles de l’art. Elle est dans un état de conservation exceptionnel.
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