Par Sérignan Antiquités
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Commode demi-lune d’époque Louis XVI estampillée de Fidelys Schey en marqueterie de bois d’amarante, de sycomore et de buis ; ces deux derniers traités au naturel ou teintés couleur tabac et de diverses nuances de vert sur un bâti de chêne. Elle ouvre par deux tiroirs à traverses de soutien dissimulées, et deux vantaux latéraux.
Les deux tiroirs de façade reçoivent conjointement en partie médiane un décor où figure, un couple de colombes juché sur un cordage par lequel est suspendu un trophée arborant partitions et instruments de musique tels que violon, flûte, mandoline et autres trompes et trompettes, reposant sur un lit de branchage feuillagé délimité par un tableau quadrilatère carré de filets de buis. Les vantaux latéraux reçoivent qu’en à eux chacun un vase ovoïde débordant de fleurs dans un tableau de filets de même essence. Les sommets, du tiroir supérieur et des deux vantaux sont ornés d’une frise unifiant l’ensemble simulant de ce ...
... fait une ceinture. Celle-ci reçoit un décor composé d’accessoires de la vie quotidienne, tels que vases et pots couverts ou pas. Les quatre montants plans ponctués de pieds gainés, sont marquetés de cannelures simulées en bois de buis et amarante, surplombant un cartouche dégressif de filets de buis. Une harmonieuse ornementation de bronzes ciselés et dorés telle que : entrées de serrures, anneaux tombants sur macarons et chutes à motifs de couronnes de lauriers et de cannelures, ainsi qu’un cul de lampe à claire-voie à la grecque et de clefs parachève l’ensemble. Les extrémités de chacun des quatre pieds est enchâssé d’un sabot gainé complète le décor. Le tout est coiffé d’une feuille de marbre en brèche d’Arrabida, des anciennes carrière du sud de Lisbonne, moulurée d'une gorge concave en périphérie. L’estampille de Fidelys Schey est frappée sur le sommet du montant de l’antérieur droit.
Dimensions au marbre : largeur 95.2 cm, hauteur 82.6cm, profondeur 42.8 cm.
Il est à noter que son confrère Martin Ohneberg reçu maître le 7 juillet 1773 frappa de son estampille plusieurs commodes du même model au décor si ce n’est identique du moins très similaire. Ceci conjuguer au fait que ce même Martin Ohneberg dressa au décès de Fidelys Schey en 1788 l’inventaire de ses biens ; tendraient à nous faire penser que ses deux maîtres eurent travaillés conjointement ou du moins que Ohneberg figurait comme sous-traitant privilégier de Schey dans la boutique de marchand tenu par son épouse.
Bibliographie comparative :
P. Kjellberg, Le mobilier français du XVIIIe siècle, Dictionnaire des ébénistes et des menuisiers, Paris, 1989, p. 787, fig. E. L’ébéniste parisien Fidelis (également orthographié Fidely) Schey, était originaire du bourg de Winterspieren, dans le margraviat de Bade.
C’est très tôt qu’il obtient le titre de député de sa corporation avant de devenir l’un des fournisseurs de la Couronne ; se hissant ainsi au rang des meilleurs artisans de son temps. Établi Grande rue du faubourg Saint-Antoine, son mobilier luxueux et fantaisiste s’expose à proximité de son atelier, dans un important magasin tenu par son épouse.
Après son décès en 1788, l’état de ses marchandises – dressé par son confrère Martin Ohneberg – mentionne nombre de commodes ornées de bronze doré d’un style fruste mais toujours de belle facture.
D'après "Les ébénistes du XVIIIe siècle de François de Salverte"
SCHEY (Fidelis ou Fidely), vulgairement connu sous son seul prénom qu’il écrivait Fidellij, passa maître à Paris le 5 février 1777 et devint en 1783 député ou conseiller de sa corporation. Marié à une sœur de l’ébéniste Montigny, il demeura dans le voisinage de ce dernier, rue du Faubourg Saint-Antoine, vis-à-vis l’hospice des Enfants Trouvés. Son atelier fabriquait avec succès des meubles de luxe et de fantaisie, tels que des guéridons à patins faisant toilette, des chiffonnières, des tables de nuit à cylindre, des secrétaires surmontés d'une bibliothèque.
En 1786, il exécuta pour la Couronne plusieurs tables à jeu destinées au château de Fontainebleau. Il mourut le 29 juillet 1788. Cet artisan, qui signait F. SCHEY, a laissé de nombreux ouvrages, d’une facture soignée, mais d’un style assez froid. La plupart sont en acajou,comme un meuble d’entre-deux à étagères latérales reproduit dans le catalogue de la vente Louise Balthy, un beau bureau que j’ai vu chez M. G. Keller, et une paire de petites commodes de la collection Puiforcat.
Le musée de Chaalis renferme un secrétaire du même auteur, avec des panneaux de placages encadrés de grecques. Comme autre exemple de ses travaux de marqueterie, on peut citer une table-coiffeuse, décorée d’entrelacs et rosaces, qui appartient au comte de Kervéguen.
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