Commode en bois de violette d’époque Louis XV par Jacques Dubois

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Largeur : 148 cm ; Profondeur : 66 cm ; Hauteur : 85,5 cm

Notre avis :

La ligne encore trés régence et le placage monochrome qui fît le succès de jacques Dubois nous permettent de dater notre commode du début du règne de Louis XV.
L’estampille I.DUBOIS sans poinçon de jurande conforte notre hypothèse, et permet d’affiner une fenêtre de production comprise entre 1742 (date d’obtention de la maitrise de Jacques Dubois) et 1751 (Obligation d’apposer le poinçon de jurande JME).
Sa nomination en tant que juré de le corporation des menuisiers ébénistes dés 1752, exclu toute possibilité d’une production postérieure à cette date, le maitre étant lui même en charge du bon contrôle des nouvelles règles de la jurande.
Avec ses 148 cm de large, la commode que nous présentons est indéniablement une commode d’apparat destinée à meubler un grand salon.
Si le commanditaire original ne nous est pas connu, il était certainement un membre important de la noblesse pour pouvoir se payer les services de l’ébéniste du roi qui travaillait à cette période pour les plus grands personnages du royaume et pour les cours royales européennes.


Jacques Dubois (1693-1763) est un ébéniste reçu Maître à Paris le 5 septembre 1742.
Né à Pontoise vers 1693, il fut l'un des plus grands ébénistes parisien sous le règne de Louis XV. Longtemps ouvrier libre au faubourg Saint-Antoine, il obtint sa maîtrise en 1742 à l'âge de quarante neuf ans et poursuivit une brillante carrière pendant près de vingt ans rue de Charenton. Ébéniste du Roi il travailla pour la grande noblesse. L'estampille Dubois garantissait des meubles haut-de-gamme, très prisés en France comme à l'étranger. Il réalisa un grand nombre d'œuvres remarquables, et son savoir faire particulier constitua le "style Dubois" proche du style Rocaille. Il utilisa en abondance des bronzes mouvementés et irréguliers pour l'ornementation et l'encadrement des commodes, encoignures et bureaux réalisés en placage de bois d’amarante, bois de rose, bois de violette, satiné…. Une de ses grandes spécialités fut l’utilisation du vernis européen dans le gout de l’extrême orient ainsi que des panneaux en laque de Chine sur fond noir et rouge. Toutes ses réalisations d'une grande richesse et d'une fantaisie extraordinaire étaient plutôt de grande et moyenne dimension et les commodes, les bureaux plats et les bureaux à pente furent ses meubles de prédilection.
En 1752 il devint juré de la corporation des Menuisiers-Ebenistes dont le rôle était de juger de la qualité des meubles produits par ses confrères. En 1763 il fut chargé d'évaluer le patrimoine laissé par Jean François Oeben. Et après sa propre disparition quelques mois plus tard, on fit l’inventaire de ses réalisations afin d’évaluer l’influence de son travail dans le développement du style Louis XV. Son atelier rue de Charenton sera repris par son fils René en 1763 qui poursuivra l’œuvre de son père pendant encore une vingtaine d'années en jouissant lui aussi d'une réputation élogieuse.