Par Galerie FC Paris
Tableaux anciens et sculptures des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles
Huile sur panneau de chêne (2 planches jointes)
Superbe cadre en bois sculpté avec sa dorure d’origine (XVIIème siècle)
Dimensions avec cadre : 71 x 90 cm. Le panneau seul : 50 x 67 cm
Le peintre nous montre ici sur plusieurs plans, un paysage boisé ; près d’une clairière chasseurs à cheval et piqueux poursuivent un cerf.
Mais ici, c’est la nature, foisonnante, profuse avec ces grands arbres aux feuillages allant du vert tendre au brun mordoré, qui donne toute son importance à ce superbe paysage avec ses oiseaux abondants traversant un beau ciel. Toute la minutie chère aux maîtres Flamands est présente dans cette composition qui reprend un grand classique ayant eu beaucoup succès auprès des collectionneurs de l’époque.
Paul Bril et son atelier a réalisé à plusieurs reprises ce genre de sujet, avec modestie, nous pouvons comparer notre tableau avec celui du Louvre où l’artiste reprend les figures du cavalier et du piqueux à gauche. (voir photo ...
... jointe)
Paul Bril est né à Anvers vers 1553, il meurt à Rome en 1626.
Figure importante de la peinture de paysage des premières années du XVIIe siècle, Paul Bril est l'un des initiateurs de la « vedute » composée.
Ce peintre Nordique, né dans les Pays-Bas espagnols, est transplanté en Italie, il exerce là une immense influence par son rôle capital d'artiste de transition entre le paysage maniériste fantastique et le paysage composé classicisant.
Après une formation anversoise, Bril, en 1574, passe en France par Lyon pour se rendre comme tant d'autres à Rome où son frère Matthys était installé.
Dès 1582, la présence de Bril à Rome est attestée, et même sans interruption de 1593 à sa mort.
En 1606, il est témoin du mariage du peintre Elsheimer, ce qui confirme l'importance de sa position dans le monde artistique romain, si profondément internationalisé. Sous l'influence de son frère, Bril s'adonna, à Rome, à la fresque, déployant une considérable activité de paysagiste décorateur dans les églises et les palais papaux ou cardinalices. Son style évolue alors d'un maniérisme compliqué et agité, proche de la manière de Girolama Muziano, à une sorte de classicisme fortement construit, aux éléments simplifiés, qui se ressent de l'influence d'Annibal Carrache.
Ce n'est qu'assez tard, tout à la fin du XVIe siècle, que Bril commence à peindre sur chevalet et dans une inspiration un peu différente : paysages souvent agrémentés de scènes mythologiques et marqués par des effets de soleil et de lumière d'une grande qualité.
Ainsi, avant la venue d'Elsheimer, il préfigure une évolution fondamentale du paysage italianisant, de Swanewelt et de Claude aux Bamboccianti, de Poelenburgh et de Both à Vanvitelli. Après 1600 et comme dans la fresque, la virtuosité maniériste, les effets piquants et contrastés, les aménagements décoratifs et irréalistes se simplifient dans une manière plus large et plus solidement construite. L'alternance des zones sombres et claires, le jeu successif des bleus, des verts et des jaunes deviennent le schéma habituel de ces vues à coulisses agréablement disposées, aux profondes perspectives, parcourues d'un puissant et sourd lyrisme végétal et luministe. La réputation de Bril fut immense et, en 1620 déjà, un amateur romain comme Mancini le mettait au premier rang des paysagistes, après Carrache.
Jacques Foucart (extrait)
Outre le musée du Louvre de nombreux musées présentent dans leurs collections des œuvres de Paul Bril.
Excellent état de conservation.
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