Par Galerie Pellat de Villedon
Mobilier, objets d'art et tableaux
Chaise à porteur en bois peint de couleur noir. Le dôme est gainé de cuir et bordé de clous. Les angles sont à moulurations rocailles et rechampis de couleur or. Des baguettes moulurées encadrent sans discontinuer les différents panneaux à décors polychromes de roses, marguerites, lilas sur guirlandes d’acanthe. La portière en façade est ornée d’un médaillon représentant un putto au carquois. Cette ornementation répond au panneau du dos, d’une iconographie semblable, un putto encadré d’un médaillon en son centre, le tout entouré de guirlandes de feuilles d’acanthe à décor de fleurs se terminant en une corbeille remplie de fleurs.
Vitres anciennes, laissant voir un intérieur tapissé de damas rouge galonné d’or.
La chaise possède quatre fers latéraux permettant d’y glisser les bâtons de chaise.
Travail français
Epoque Louis XV
Restaurations d’usage
H. 173 x L.71 x P. 95 cm
La chaise à porteur, directement arrivée d’Angleterre ...
... vers 1640, commence par être un moyen de transports citadin très vite prisé par les nobles qui y voient non seulement leur confort, mais encore l’occasion d’afficher leur aisance sociale. Les larges panneaux de bois permettaient en effet d’y apposer ses armes, ou des peintures dont la qualité et la finesse laissent présager du statut social du propriétaire.
Destinée dans un premier temps à protéger le noble des intempéries ou des inconvénients d’une rue sale, la chaise devient aussi un moyen de traverser la ville à l’abri des regards. On allait même jusqu’à pénétrer en chaise dans le hall des grandes demeures. On raconte que certains nobles l’utilisaient même pour se déplacer au sein du château de Versailles. La Révolution vint couper net l’utilisation de ce moyen de transport, sans doute trop « ancien régime » pour les temps qui arrivaient.