Par Floris van Wanroij Fine Art
Tableaux de maîtres anciens, sculptures & objets d’art de la Haute Epoque
Italie du Nord, Venise
La Renaissance Première moitié du 16e siècle Vers 1520-/30
Bronze Ciselé et tourné Avec patine d’origine
H. 28 cm. avec poignée D. 18 cm.
PROVENANCE
Avec Jan Roelofs Antiquairs | Maastricht | Pays-Bas
Collection privée | Belgique
CATALOGUE NOTE
Ce récipient en bronze avec une seule anse contenait l’eau bénite purificatrice pour l’utilisation lors des baptêmes et autres services religieux chrétiens. Ces réservoirs liturgiques sont connus sous le nom d'« aspersorium », un nom dérivé du latin « aspergere », qui signifie « arroser ». Il aurait été accompagné d’un « aspergillum » ou d’un arroseur. Dans l’histoire de l’art, ce type de récipient est connu sous le nom de « situla » (pluriel situlae), du mot latin pour seau ou seau, utilisé pour une variété de récipients élaborés en forme de seau de l’âge du bronze au Moyen Âge, généralement avec une anse au sommet. Développée à partir ...
... d’exemples en bois, l’Église a été la première à utiliser des seaux de bronze, qui étaient plus grands que le bois. Au départ, il y avait de nombreuses similitudes fondamentales entre les deux. Les seaux en laiton copient le profil effilé des seaux en bois et sont décorés de lignes horizontales encerclant le bord, le centre et la base. Peu à peu, les métallurgistes ont commencé à faire évoluer des formes propres au bronze. Ils coulaient des seaux avec un pied circulaire qu’ils pouvaient décorer avec un motif de perforations. Ils incorporaient parfois des inscriptions sur le côté du récipient sur les exemples les plus élaborés. Les poignées étaient souvent à un seul cerceau, comme ici, mais certains exemplaires avaient une poignée à double cerceau en bronze coulé.
Cet aspersorium, sobre et élégant, a été fabriqué à Venise et présente la forme distinctive et la décoration géométrique associées à la ville. Ceux-ci ont été influencés par des objets apportés dans la ville par des marchands vénitiens commerçant avec les empires turc et arabe qui bordaient la Méditerranée. Il est intéressant de noter que les artisans de Venise ont également produit des versions en verre qui imitent la même forme distinctive. Là où la dinanderie vénitienne avait souvent une décoration étendue, couvrant parfois toute la surface d’un objet, la présente pièce est plutôt sobre. Le pied circulaire étagé repose sur cinq pieds moulés en forme de disque. Son corps en forme de balustre se termine par un rebord conique orné de deux anneaux en bronze coulé qui soutiennent l’anse unique de l’anneau. Cette poignée présente encore des formes gothiques claires, indiquant une origine dans la première moitié du XVIe siècle. Des pièces comparables se trouvent dans la collection du V&A, Londres (par ex. inv. nrs. M.3-1946 et 494-1883).