Apparu vers le milieu du 18e siècle, aux environs de 1760, ce petit secrétaire deviendra très rapidement un meuble à la mode et connaîtra une grande faveur.
C’est avant tout un meuble de dame, qui tient lieu de bureau et de secrétaire. Sa partie basse peut être à deux vantaux et constituer une petite armoire. Le milieu est alors formé d’un tiroir recouvert par une tablette garnie de cuir souple ou basane, sur laquelle on peut écrire et qui peut être repoussée quand on a besoin de prendre quelque chose dans le tiroir. Le haut, fermé par un vitrage ou un parquet de glace, peut servir à abriter de menus bibelots ou objets précieux.
Bonheur-du-jour estampillé Nicolas Petit
Bonheur-du-jour estampillé Kemp
Même si le bonheur-du-jour compte une existence fort courte il a cependant subit pendant sa rapide carrière quelques modifications. Ainsi ont été fabriqués des modèles évidés dans leur partie inférieure, portés simplement par des pieds, permettant alors à la personne qui veut écrire d’étendre ses jambes sous le meuble.
Pour d’autres, le tiroir au lieu d’être recouvert à sa partie supérieure d’une tablette mobile, est muni d’un abattant qui forme tout à fait bureau. Le Bonheur-du-jour demeure, un meuble essentiellement féminin et comme tel il est toujours traité avec raffinement et coquetterie, le plus souvent marqueté, rehaussé de mosaïques de bois précieux, orné de bronze finement ciselés et dorés. Il trouve sa place est dans le salon, et mieux dans la chambre à coucher.