Fils de Noël Hache, Thomas, comme son pére l’avait fait auparavant, entreprend « un tour de France » en tant que compagnon, selon l’habitude de l’époque. Il s'arrête à Chambéry où il apprend le décor à l’italienne et les ornementations de couleurs diverses et arrive en 1695 à Grenoble. Il rentre alors comme compagnon chez le maître ébéniste Michel Chevallier. Ce dernier meurt en 1697. Deux ans plus tard Thomas épouse sa fille et en 1720 reprend officiellement l’atelier de son beau-père, place Claveyson. Il reçoit le brevet de Garde et Ébéniste du duc d’Orléans, gouverneur du Dauphiné et, avec l’aide de son fils unique Pierre, il fait prospérer son commerce et obtient rapidement une grande notoriété. Malheureusement, faute d’estampille, peu d’oeuvres peuvent lui être attribuées avec assurance. Grâce aux archives, on sait qu’il a fourni à l'hôpital tenu par les Pères de la Charité, le buffet d’orgues et les boiseries de la Chapelle. On mentionne également dans ses probables productions, de grandes commodes, aux formes massives, dans le style Louis XIV ou Régence, recouvertes de marquetteries de bois régionaux dans le goût italien qu'il avait côtoyé pendant son séjour à Chambéry.
BIBLIOGRAPHIE
- Le Mobilier Français du XVIIIème Siècle - Pierre Kjellberg - Les Editions de l'Amateur - 2008
- Les ébénistes du XVIIIe siècle - Comte François de Salverte - Les éditions d'Art et d'Histoire - 1934