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Du 18 mai au 17 septembre 2017  |  GALERIE DES BEAUX-ARTS, Bordeaux

Cette exposition présentera une centaine d’œuvres – peintures et dessins – encore largement inédites du peintre Georges Dorignac (1879-1925) et conservées pour la plupart en mains privées.

Visant à mettre en avant l’art très personnel de Dorignac, l’exposition se concentrera sur les saisissantes feuilles monumentales « au noir » de la période de maturité qui rent sa réputation.

L’artiste composa des images puissantes, servies par une science irréfutable du dessin comme du modelé, de l’anatomie et de l’expression. La dimension proprement sculpturale des dessins noirs de Dorignac fut d’emblée perçue par les contemporains de l’artiste. Rodin aurait déclaré : « Dorignac sculpte ses dessins. [...] Regardez ce sont des mains de sculpteur. »


L’exposition évoquera par ailleurs la contribution de Dorignac dans le domaine des arts appliqués – tapisserie, céramique, mosaïque, vitrail – à travers des projets présentés pour la première fois au public et restaurés spécialement à cette occasion. Ces derniers témoignent de son exceptionnel « sentiment décoratif » et de l’éclectisme de son inspiration puisée aux sources de l’art médiéval, populaire ou encore oriental.

Né à Bordeaux le 8 novembre 1879, Léon-Georges Dorignac intègre, à l’âge de treize ans, l’école municipale des Beaux-Arts de Bordeaux. En 1899, il s’installe à Paris et entre à l’École des Beaux-Arts, dans l’atelier du peintre Léon Bonnat, qu’il quitte néanmoins très vite pour sillonner l’Espagne. De 1912 à 1913, Dorignac abandonne la couleur et exécute une série de dessins à la sanguine ou au fusain représentant des portraits (souvent réduits à des têtes, voire à des masques), des nus féminins et des gures de travailleurs champêtres ou citadins. Les œuvres de cette période dite « noire » seront exposées entre autres à la Galerie Durand-Ruel et accueillies très positivement tant par les artistes que par la critique et les collectionneurs.

Participant à l’effervescence cosmopolite de l’École de Paris, tout en empruntant une voie très singulière et indépendante, Dorignac est proche des sculpteurs Lamourdedieu ou Charles Despiau, son ami de jeunesse, et béné cie des encouragements de Modigliani ou de Soutine, ses voisins à La Ruche. Tombé dans l’oubli après sa mort prématurée en 1925, il fut redécouvert dans les années 1990 grâce à l’œil avisé de collectionneurs et de marchands.


Georges Dorignac, Femme nue, avant 1920.
Don des Amis du musée des Beaux-Arts de Bordeaux, 1998

La première exposition monographique que lui consacrent aujourd’hui les musées de Roubaix et de Bordeaux rend justice au talent encore largement méconnu d’un artiste qui mérite de retrouver une place de choix dans l’histoire de l’art moderne.

 

Commissaires de l’exposition:
Alice Massé, conservatrice adjointe de La Piscine de Roubaix
Sophie Barthélémy, directrice du musée des Beaux-Arts de Bordeaux
Sandra Buratti-Hasan, conservatrice adjointe du musée des Beaux-Arts de Bordeaux
 

INFORMATIONS PRATIQUES

Galerie des Beaux-Arts
Place du Colonel Raynal
33000 Bordeaux

Dates :  18 mai au 17 septembre 2017 

 

Georges Dorignac - Le trait sculpté
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