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Les styles

Le style Louis-Philippe

Il se situe entre 1830 et 1848 environ. C'est un style massif et confortable, influencé par la Renaissance, le Moyen Age et le style Louis XV, tout en demeurant très proche de la Restauration. Le mobilier s'industrialise et se simplifie.

I. Comment reconnaître un meuble Louis-Philippe

À son bois

Acajou surtout, merisier, noyer (ronce de noyer) loupe d'orme, hêtre, érable, sycomore, olivier, citronnier, platane, palissandre, bois exotiques, tuya, racine d'if rougeâtre; bois peint en noir orné de motifs peints.

A son ornementation.

On ne peut réellement parler de motifs, le mobilier Louis-Philippe étant extrêmement simple et sans ornementation puisque fait en série.

Peu de motifs : la cuisse de grenouille très caractéristique, les motifs peints: fleurs, animaux, paysages. Les principaux traits distinctifs:
- la doucine pour le haut des armoires, des secrétaires et des commodes;
- des montants droits aux angles arrondis;
- des panneaux en général plats et sans moulures;
- des accotoirs tournés à l'excès en corne de bélier et en crosse ;
- le double boudin;
- les rocaille  et les volutes annoncent le Second Empire.

Les bronzes sont pratiquement inexistants. Entrées de serrure en cuivre.
Beaucoup de copies Louis XV, mais les moulures sont à plus forte saillie et l'ornementation moins fine, réduite à sa plus simple expression.

A son piétement

Les pieds sont robustes et tournés à la machine;
droits à balustre, à colonne, tournés en spirale ou cannelés; ou galbés formant une volute dans le haut, à col de cygne, à gaine, en griffe de lion, à toupie, en console terminée en palmette.

II. Les meubles typiques de style Louis-Philippe

Les sièges

Ce sont des meubles confortables aux angles arrondis, en acajou, palissandre, noyer, érable, ébène. Les pieds arrière sont déversés, les pieds avant souvent galbés en console ou cannelés. Ils se rattachent à la ceinture par une petite crosse en palme ou en feuille déroulée. Les accoudoirs sont terminés en volute, en crosse ou en col de cygne.

Les chaises, faites à la machine et en série comme tous les meubles de cette époque. Elles sont en noyer, érable, palissandre, quelques pieds à balustre, pieds arrière en sabre, pieds avant galbés terminés par une volute ou à gaine. Elles sont en gondole, à croisillons, à barreaux horizontaux, à dossier plat et garni de tissu, à barreaux verticaux, d'inspiration gothique (chaise cathédrale). Quelques tabourets en X.

Les fauteuils. Trois types courants;
- le fauteuil classique, presque toujours en acajou, il dossier cintré et accotoirs enroulés en crosse, avec pieds galbés;
- le fauteuil en corbeille, le dossier étant d'un seul tenant avec les côtés;
- le fauteuil Voltaire à haut dossier relevé, accotoirs très rembourrés, lignes droites, il est très à la mode.

les commodes

Les commodes ont perdu leur garniture de bronze et leurs colonnes. Elles sont en acajou et en
noyer, plates, en général à quatre tiroirs, la façade et les côtés sont droits, les pieds très bas. Souvent
le haut du meuble, qui comprend un tiroir, est galbé en doucine. Le dessus est recouvert de marbre gris ou blanc sans gorge.
Apparition de la commode toilette. Elle contient cuvette, pot à eau et miroir; et le dessus s'ouvre.

Les lits

Le lit est très important dans le décor de la chambre, il est placé le long du mur et mesure 1 m de largeur environ.

Le lit-bateau à deux dossiers égaux qui s'évasent en console et se terminent en crosse. Souvent en acajou, il repose sur une base haute et massive et des pieds extrêmement bas.

Le lit de repos, beaucoup plus léger: ses montants sont parfois garnis de tissu.

Les bureaux de style Louis-Philippe

Les secrétaires en acajou ou en palissandre formés de deux parties: l'inférieure est munie de tiroirs, la supérieure comprend un abattant, découvrant à l'intérieur une série de casiers et de petits tiroirs, parfois ornés de colonnettes. On trouve aussi beaucoup de secrétaires en acajou avec l'intérieur en bois clair. Les pieds sont bas et massifs, parfois ornés d'une sculpture à volute.
Le dessus est en marbre gris ou blanc, ou plus rarement en acajou. Le sommet garni d'un tiroir se termine en doucine. Ils peuvent être aussi entièrement droits. On les appelle « Louis-Philippe à angles droits » .

Les bureaux plats classiques : ils sont à plusieurs tiroirs et deux tirettes de côté.

Les bureaux dos d'âne: ils sont parfois surmontés d' une petite armoire à deux portes. Les pieds sont cannelés, galbés ou simplement droits.
On trouve aussi des bureaux à cylindre, des bonheurs du jour, certains bureaux inspirés du gothique, surmontés de chapiteaux à ogive.

Les tables

Les tables de salle à manger, en acajou (parfois moiré en « feuille de fougère ») ou en noyer. Le plateau comporte deux abattants. Elles sont rondes ou ovales à 4. 6 ou. 8 pieds, souvent montés sur des roulettes.

Les petites tables

Le guéridon. Le guéridon classique en acajou à plateau ovale et festonné, circulaire et recouvert de marbre, soutenu par un pied central en forme de gros balustre ou lourdement sculpté qui se divise en quatre pieds terminés parfois en griffe de lion. Les petits guéridons ont souvent des dessus mobiles qui basculent.

La table à ouvrage. Plateau rectangulaire à deux boudins qui repose sur 4 pieds en console reliés entre eux par un plateau ovale ou une traverse.

La table de nuit. Elle est haute et cylindrique, avec une porte. Dessus de marbre.

La table à jeu. Deux modèles typiques :
- à pieds cannelés, plateau rectangulaire à double boudin. Elle s'ouvre, formant alors un plateau carré;
- petite, à dessus de marbre, avec deux ou trois tablettes.

Les coiffeuses et les jardinières sont très à la mode.
Toutes ces petites tables sont très répandues dans les salons et les chambres à coucher.
La coiffeuse munie : d'un miroir, ovale ou rond, qui pivote autour d'un axe, recouverte de marbre blanc.

Les consoles de bois sombre, à dessus de marbre. Deux pieds en crosse reposant sur une base et se terminant souvent par des griffes de lion. La ceinture comprend un tiroir.

Les bibliothèques et les armoires. Leurs sculptures sont les mêmes que celles des commodes et des secrétaires: souvent droites ou en doucine, même piétement.

Les armoires en acajou, ou d'inspiration gothique en palissandre et en sycomore. Elles sont garnies de glaces ovales ou rondes.

Les bibliothèques, en acajou, parfois en ébène, avec des portes vitrées.

Les instruments de musique. Très à la mode, le piano surtout, dû à Erard et à Pleyel. Il est rectangulaire à caisse épaisse, soutenu par le pied en colonnes massives réunies par un piétement sans pédale ou à pédales placées sous une lyre.
A cette époque apparaissent aussi le casier à musique et le tabouret de piano à vis mobile.

Style Restauration Style Napoléon III