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Le Musée de Minéralogie MINES ParisTech

Le musée de minéralogie de l'école nationale supérieure des mines de Paris est considéré comme un musée de premier plan dans son domaine, avec une importante collection systématique et une grande collection d'espèces types ainsi qu'une partie les gemmes des Joyaux de la Couronne de France, il figure parmi les plus grands musées de minéralogie du monde.

Le Musée de Minéralogie

L’histoire du Musée de Minéralogie est intimement liée à celle de l’Ecole des mines. Elle débute le 19 mars 1783 avec un arrêté de création du Conseil d’état du Roi Louis XVI. Le cabinet de minéralogie se transformera en véritable collection lors de la nomination de René Juste Haüy par l’arrêté du 1er juillet 1794, premier conservateur. On stipule qu’elle devra «contenir toutes les productions du globe et toutes les productions de la République, rangées suivant l’ordre des localités». Elle s’enrichira au fil du temps par des achats de collections, des dons et des récoltes de géologues célèbres comme Sage, Werner, Brongniart, Berthier, Dufrenoy, Daubrée, Mallard et tant d’autres grands scientifiques ou modestes amateurs collectionneurs.

Un écrin pour les merveilles de la terre au coeur de l’hôtel de Vendôme

L’Ecole des mines s’installe dans l’hôtel de Vendôme en août 1815. Il faut attendre le milieu du XIXe siècle pour que la collection soit rangée et présentée dans des meubles et vitrines en chêne de Hongrie. Cet ensemble de pièces en enfilade et son mobilier ont été conservés dans la configuration de l’époque (1850 à 1856).

Une des plus belles collections de minéraux du monde

Le musée possède une des plus importantes collections systématiques mondiales et l'une des quatre plus grandes collections d'espèces types (le type est un échantillon référence internationale d’une espèce minérale). Claude Guillemin, conservateur du musée à partir de 1957, lui a donné sa présentation actuelle en y exposant près de 4500 pièces. Le visiteur découvre ainsi des échantillons qui sont le fruit de plus de 200 ans de recherche, de prélèvements et d’inventaire de la diversité minéralogique de la terre et de l’univers (collections de météorites). Sont ainsi conservés près de 100.000 échantillons et objets. On peut y admirer également des collections de roches, de minéraux artificiels et de gemmes.

Des gemmes des joyaux de la Couronne de France

L’histoire des joyaux de la Couronne de France débute véritablement au XVIe siècle avec François Ier. Auparavant, les rois de France possédaient des bijoux mais sans principe d’inaliénabilité.

L’inventaire du 15 juin 1530 précise : «Ce sont les bagues que le roy François Ier de ce nom a donné et donne à ses successeurs à la couronne de France et veut que à chascune mutacion, l’inventaire d’icelles ensemble leur apréciacion, poix, paincture, plomp soient vériffiez en leur présence, affin qu’ils baillent leurs lettres patentes obligatoires de les garder à leurs successeurs à la couronne».

Par la suite, cette collection s’enrichit notamment avec Louis XIV et passe pour être la plus importante d’Europe. Louis XIV porte une dernière fois les joyaux de la couronne le 19 février 1715 à l’occasion de la réception de l’ambassadeur de Perse. Saint-Simon affirme que, ce jourlà, «Le roi craquoit de diamants, il ployoit sous le poids».

Après la révolution et de nombreuses péripéties, dont le vol de 1792, la collection est presque complètement reconstituée par Napoléon Ier. Elle retrouve son nom de joyaux de la Couronne de France.

Après inventaires en 1811 et 1812, le trésor est estimé le 8 octobre 1813 à 14.393.881,60 francs or.

En 1887, la vente met fin à cet ensemble unique. Seules resteront propriété de la République française, les pièces déposées au musée du Louvre, au Muséum national d’histoire naturelle et bien sûr au Musée de Minéralogie de MINES ParisTech.

Nouvelles vitrines

En janvier 2016, trois nouvelles vitrines donnent l’occasion aux visiteurs de découvrir des gemmes des joyaux de la Couronne de France (topazes, émeraudes, améthystes…) en dépôt dans la collection depuis 1887.

La plupart de celles-ci n’ont jamais été présentées au public depuis 120 ans.

Une opération réalisée grâce au mécénat de la Maison Riondet, spécialisée dans la vente et l’expertise du bijou ancien, qui a financé en partie les vitrines.

Les ressources minérales et les nouveaux matériaux

Ce musée n’est pas seulement un conservatoire des espèces et une vitrine de la beauté du monde minéral ; il est aussi un lieu de recherche. En effet, depuis ces dernières années, on découvre de plus en plus d’utilisations industrielles aux éléments contenus dans les minéraux. Les nouvelles technologies font appel aux terres et éléments rares. Par exemple : le Tantale ou le Germanium pour fabriquer les téléphones portables, les panneaux photovoltaïques, les aciers spéciaux pour l’aéronautique ou l’aérospatiale. Il est donc nécessaire de revisiter l’ensemble des gisements qui sont ou ont été exploités pour connaître leurs potentialités et leurs richesses au regard de ces nouveaux usages. Les collections de minéraux deviennent ainsi de véritables banques de données que les chercheurs analysent afin de définir des stratégies en matière d’acquisition et d’exploitation des ressources minérales. On renoue ainsi avec le rôle des collections qui leur a été affecté à la période révolutionnaire.


Du mardi au vendredi de 13h30 à 18h
Le samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 17h

 

60, boulevard Saint-Michel | 75006 Paris

09 54 42 31 29
Site Web
Le Musée de Minéralogie MINES ParisTech