Jean-Claude Quervelle obtient ses lettres de maîtrise à Paris en 1767 et part s’établir à Versailles où il est nommé ébéniste du Garde Meuble de la Couronne pour s’occuper principalement de l’entretien et des réparations du mobilier royal. Il fournit toutefois quelques oeuvres pour le château de Versailles et eut le privilège d’être attaché au service particulier du roi. Dans les carnets de comptes que tenait Louis XVI, il est cité en particulier pour des meubles en bois de placage, un coffret à bijoux, une table en noyer utilisée pour poser son télescope ainsi qu’un écritoire en bois de rose. Son estampille présente une particularité d'ordre typographique de comporter des majuscules, comme d'usage sauf l'initiale q qui esr reproduite en minuscule.
Sa production, de belle qualité ne fut, semble-t-il, pas très importante. On peut néanmoins mentionner une très grande et spectaculaire commode de style Transition, ornée de fines marqueteries représentant des trophées de la Musique et des bouquets floraux et encadrée de grecques et de frise à quadrillages. Quervelle ne fit pas fortune et à sa mort, sa femme reçut en 1794 un secours de l’Etat, en plus de la petite pension versée par le Garde-Meuble.
BIBLIOGRAPHIE
- Le Mobilier Français du XVIIIème Siècle - Pierre Kjellberg - Les Editions de l'Amateur - 2002
- Les ébénistes du XVIIIe siècle - Comte François de Salverte - Les éditions d'Art et d'Histoire - 1934
- L'art et la manière des maîtres ébénistes français au XVIIIe siècle - Jean Nicolay - édition Pygmalion - 1976