Dans l'entreprise qu'ils dirigèrent ensemble jusque vers la fin du Consulat, l'aîné (Georges II Jacob) s'occupa de l'administration commerciale et le second de la partie technique. François-Honoré-Georges se faisait appeler Jacob-Desmalter, du nom d'une propriété que son père possédait en Bourgogne.
Le général Bonaparte, en revenant d'Italie, commanda aux frères Jacob, pour sa chambre à coucher rue Chantereine, un curieux mobilier militaire dont le lit simulait une tente et les sièges des tambours. Plus tard le Premier Consul fit appel aux mêmes ébénistes pour remeubler les anciennes résidences royales dévastées par la Révolution. Après avoir produit jusqu'alors des ouvrages d'un goût très sobre, qui valaient surtout par le caractère et la pureté du style, les Jacob commencèrent à fabriquer des morceaux plus richement ornés de sculptures et de bronzes. Parfois ils les relevèrent aussi avec des incrustations en bois de couleur et de bas-relierfs de porcelaine imitant les biscuits de Wedgwood. Une médaille d'or leur fut décernée à l'expolistion de l'an IX, où ils avaient présenté notamment deux commodes garnies de camées. Ils se surpassèrent au concours le l'année suivante. Leus envoi comprenait, entre autres morceaux, plusieurs trépieds en brûle-parfums et une somptueuse console de bois sculpté et doré, couverte d'une mosaïque italienne.
MUSÉES
- Deux fauteuils en acajou, dossier ajouré à croisillons - Château de Compiègne
- Salon comportant une chaise longue, deux bergères, deux fauteuils, deux chaises, un tabouret et un guéridon livré vers 1798 à Madame Récamier - Louvre
BIBLIOGRAPHIE
- Les ébénistes du XVIIIe siècle - Comte François de Salverte - Les éditions d'Art et d'Histoire - 1934