François Goyer obtient ses lettres de maîtrise, au Châtelet de Paris, en 1740. Après s’être établi rue du Faubourg Saint-Antoine, à l’Autruche, il installa ses ateliers rue de Charonne sous l’enseigne de « l’eau qui dort » et se spécialisa dans la fabrication de boîtes de pendules, d’horloges et de cartels d’applique, en y apportant le plus grand soin. Des bronzes rocailles décorent ses ouvrages en bois peint, en marqueterie ou laqués dans le goût chinois. On peut mentionner également des pendules et des cartels ornés de fleurs en dorure sur fond pailleté d’or. Toutes ces oeuvres étaient sans doute exécutées en collaboration avec son frère Jean, talentueux vernisseur. D’après des documents retrouvés aux archives de la Seine, on sait que l’horloger Mercier-Sacriste lui acheta un grand nombre de gaines de régulateur en laque verte. On retrouve aussi l’estampille de François Goyer sur quelques meubles. Son fils, Jean, maître en 1760, continuera pendant une vingtaine d’années, les traditions paternelles.