Nicolas René Dubuisson était établi dans le faubourg Saint-Antoine, lorsqu’en 1778, le Garde Meuble de la Couronne le nomma ébéniste du roi (Successeur de Jean-Jacques Quervelle), chargé particulièrement de l’entretien du mobilier des différentes demeures royales. Il quitte alors Paris pour s’installer à Versailles, place Saint-Louis. Parmi ses clients on peut citer, entre autres, le comte de Provence, la princesse de Lamballe, le comte d’Artois, Madame Victoire... Les Archives de Paris ont conservé son livre de commandes, rédigé en 1771 et grâce auquel on apprend qu’il utilisait beaucoup l’ acajou, mais également le bois de rose, la palissandre ou l’ébène avec des incrustations de cuivre. Cependant, vu le peu de meubles connus aujourd’hui, portant son estampille, on pense que sa production ne fut pas très abondante. Mais, peut-être ne signait il que les oeuvres livrées à sa clientèle privée et non celles commandées pour le Garde Meuble.
On peut toutefois mentionner un bel écritoire en acajou, des commodes de style Louis XVI recouvertes de marqueteries et un jeu de loto renfermé dans un coffret de bois de rose, le tout fabriqué spécialement pour le service personnel de Louis XVI, ainsi qu’une commode à ressaut de style Transition, en bois de placage, encadrée de filets à grecques et une commode de style Louis XVI, en acajou, posée sur de hauts pieds en gaine et ornée de bronzes. En 1785, Nicolas-René Dubuisson fut obligé de déposer son bilan et de cesser ses activités, probablement à cause des mesures d’économies imposées au Garde Meuble royal.