Frère de l’ébéniste Jean Mathieu Chevallier et gendre de l’ébéniste Gaspard Coulon, Charles Chevallier reçoit ses lettres de maîtrise avant l’année 1738 et s’établit rue du Bac. Sa production de très beaux meubles Louis XV et Transition lui font vite acquérir une grande notoriété. Il est d’ailleurs cité en 1769, dans « l’Almanach d’Indication ou.....du Vrai mérite » comme l’un des principaux artisans d’ébénisterie. Ses ouvrages en placages en feuilles sont ornés de marqueteries à fleurs ou à dessins géométriques, de laques de Chine ou de vernis européens comme le confirme l’inventaire dressé dans son magasin après sa mort qui mentionne un grand nombre de meubles « de bois des Indes à fleurs » ... « de laque et façon laque ». On pense que les oeuvres de Charles Chevallier ne furent pas très nombreuses. On peut toutefois signaler un adorable chiffonnier en bois de rose provenant du château d’Hénonville en Beauvaisis ou encore un petit secrétaire Transition également en bois de rose, à jolie marqueterie florale. A sa mort, son confrère Antoine-Mathieu Criaerd reprendra son atelier de la rue du Bac.
MUSÉES
- Petit secrétaire en cabinet Transition marqueté en trompe l'oeil (estampillé de Chevallier de J. Lapie) - Musée Carnavalet - Paris
BIBLIOGRAPHIE
- Le Mobilier Français du XVIIIème Siècle - Pierre Kjellberg - Les Editions de l'Amateur - 2002
- Les ébénistes du XVIIIe siècle - Comte François de Salverte - Les éditions d'Art et d'Histoire - 1934
- L'art et la manière des maîtres ébénistes français au XVIIIe siècle - Jean Nicolay - édition Pygmalion - 1976