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Les ébénistes du XVIIIe siècle

Il convient, avant d'étudier les estampilles des maîtres-ébénistes au XVIIIe siècle, de résumer l'histoire des jurandes. Il faut remonter au XIIIe siècle pour constater l'existence d'une organisation corporative chez les ouvriers du bois ...

ÉBÉNISTE
Mathieu Criaerd

Mathieu Criaerd

Mathieu Criaerd (1689-1776) – ébéniste - maîtrise obtenue le 29 juillet 1738 : Ebéniste prolifique du règne de Louis XV, Mathieu Criaerd est connu pour ses nombreuses commodes en …
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ÉBÉNISTE
Pierre Defriche

Pierre Defriche

Pierre Defriche - Menuisier-ébéniste Paris Maître le 9 juillet 1766. Il exerça rue Sainte-Marguerite jusque vers 1788. Il a produit des meubles Louis XV, Transition et Louis XVI de bonne …
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ÉBÉNISTE
Louis Cresson

Louis Cresson

Louis Cresson (1706 - 1761) - Menuisier en siège - Maître le 28 Janvier 1738.
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ÉBÉNISTE
Charles-François Normand

Charles-François Normand

Charles François Normand - menuisier en siège - maîtrise obtenue le 12 juin 1747 : Menuisier à Paris, Charles François Normand ne laisse que peu de sièges derrière lui hormis quelques …
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ÉBÉNISTE
Nicolas Parmantier

Nicolas Parmantier

Nicolas Parmantier (1736 - 1801) Menuisier à Lyon avant la Révolution. Maître en 1768. Il employait une estampille très analogue à celle dont s'était servi son compatriote Nogaret. On …
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ÉBÉNISTE
Jean-Baptiste Boulard

Jean-Baptiste Boulard

Jean-Baptiste Boulard (1725-1789) Menuisier. Paris. Maître le 17 avril 1754.
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ÉBÉNISTE
Pierre Garnier

Pierre Garnier

Pierre Garnier (vers 1726-1800) – ébéniste – maîtrise obtenue le 31 décembre 1742 : Pierre Garnier figure parmi les plus grands ébénistes de son siècle. Sa spécificité repose …
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ÉBÉNISTE
Jean-Baptiste I Tuart

Jean-Baptiste I Tuart

Jean-Baptiste I Tuart - maîtrise obtenue le 1 février 1741: ébéniste du règne de Louis XV. Fut un des fournisseurs de la Cour.
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ÉBÉNISTE
Claude Chevigny

Claude Chevigny

Chevigny Claude – Menuisier en siège. maîtrise obtenue le 27 avril 1768 : La majorité de ses ouvrages sont de style Louis XVI.
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ÉBÉNISTE
Pierre Nicolas Pillot

Pierre Nicolas Pillot

Pierre Pillot (1748 - 1822), Maître à Nîmes vers la fin du règne de Louis XVI.
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ÉBÉNISTE
Jean-Baptiste-Claude Sené

Jean-Baptiste-Claude Sené

Sené Jean-Baptiste-Claude (1747-1803) – menuisier en siège – maîtrise obtenue le 10 mai 1769 : A l’égal de Georges Jacob, Jean-Baptiste-Claude Sené est considéré comme le plus …
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ÉBÉNISTE
Jean-Georges Schlichtig

Jean-Georges Schlichtig

Jean-Georges Schlichtig (Mort en février 1782) - Ébéniste. Paris. Maître le 2 octobre 1765. D'origine allemande.
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ÉBÉNISTE
Jacques Van Oostenryk Dautriche

Jacques Van Oostenryk Dautriche

Jacques Van Oostenryk dit Dautriche. Maître le 24 mai 1765. Fournisseur de la couronne sous Louis XV. I exécuta de belles commodes.
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ÉBÉNISTE
Jean-Adam Kierchenbach

Jean-Adam Kierchenbach

Jean-Adam Kierchenbach - ébéniste - maître le 1er décembre 1774.
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ÉBÉNISTE
Jacques Bircklé

Jacques Bircklé

Jacques Bircklé (1734-1803) – Ébéniste - maîtrise obtenue le 30 juillet 1764. Un des fournisseurs du Garde-meuble sous Louis XVI.
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ÉBÉNISTE
Georges Jansen

Georges Jansen

Georges Jansen (Né en 1726) - ébéniste d'origine scandinave. Paris. Maître le 8 avril 1767. Il résida successivement rue Traversière, et rue du Faubourg-Saint-Antoine. Les pièces …
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ÉBÉNISTE
Georg Haupt

Georg Haupt

Georg Haupt (12 août 1741 - 23 septembre 1784), fameux ébéniste suédois, fils de Elias, menuisier de la Cour de Suède, il fut mis en apprentissage chez le maître Eckstein. Il a laissé …
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ÉBÉNISTE
Pierre Dupré

Pierre Dupré

Pierre Dupré (1732-1799), ébéniste parisien maître le 17 décembre 1766. Il s'établit comme artisan libre rue du Faubourg-Saint-Antoine avant sa maîtrise. On a signalé sa marque sur …
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ÉBÉNISTE
Jacques-Laurent Cosson

Jacques-Laurent Cosson

Jacques-Laurent Cosson (1737 - 4 avril 1812) - Maître le 4 septembre 1765. Ébéniste réputé.
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ÉBÉNISTE
François Lebesgue

François Lebesgue

François Lebesgue (Mort le 18 septembre 1765) - Frère supposé de Claude Lebesgue installé rue du Faubourg Saint-Antoine. Sa marque figure sur une commode dans le goût de la Régence, en …
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ÉBÉNISTE
Pierre Roussel

Pierre Roussel

Pierre Roussel (1723-1782) Ébéniste. Maîtrise le 21 août 1745. Très habile marqueteur, Roussel a laissé une production abondante, diverse et d'excellente qualité.
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ÉBÉNISTE
Jean-Ulric Erstet

Jean-Ulric Erstet

Jean-Ulric Erstet (Mort en 1780) - Ébéniste. Paris. Maître 1740. Il exerça rue des Prouvaires, puis rue des Vieux-Augustins, près de la place des Victoires. Il inventa une sorte de …
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ÉBÉNISTE
Antoine Bonnemain

Antoine Bonnemain

Antoine Bonnemain Dit "Bonnemain le jeune", Antoine Bonnemain est le frère de Pierre Bonnemain. Reçu maître menuisier ébéniste le 18 juillet 1753. Il florissait sous Louis XV et sous …
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ÉBÉNISTE
Pierre Walter

Pierre Walter

Pierre Walter, ébéniste, maîtrise sans doute avant 1738. Il travaillait comme ouvrier libre grande rue du Faubourg-Saint-Antoine vers le milieu du règne de Louis XV
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LES ESTAMPILLES DES MAITRES-ÉBÉNISTES



Il convient, avant d'étudier les estampilles des maîtres-ébénistes au XVIIIe siècle, de résumer l'histoire des jurandes.

Il faut remonter au XIIIe siècle pour constater l'existence d'une organisation corporative chez les ouvriers du bois.

En effet, dans le livre des Métiers, publié par Étienne Boileau, l'illustre prévôt des marchands, en 1268, sont reproduits les statuts de la corporation qui comprenait alors les huchiers et charpentiers de la grande et de la petite cognée. Cent ans plus tard, Aubriot, prévôt de Paris, institue le privilège des maîtres et fixe le régime de la corporation. Des ouvriers candidats à la maîtrise, il prescrit d'exiger la production d'un chef-d'œuvre. D'autre part, leur accession au grade restait subordonnée à l'approbation des maîtres. Ces deux principes subsisteront jusqu'à la Révolution. Le XVIe siècle ne modifie pas l'institution. Au XVIIe siècle, les menuisiers en ébène se séparent des menuisiers de la petite cognée. Ils vont bientôt prendre le nom d'ébéniste, évidemment fondé, à l'époque où se faisaient les 'cabinets en ébène'.

Au milieu du XVIIIe siècle, toutefois, vont s'aggraver les difficultés mises à l'accès d'hommes nouveaux dans le corps de privilégiés.

Les candidats seront tenus de fournir la preuve qu'ils ont travaillé pendant trois ans au moins chez un maître, et payer une redevance qui variait selon qu'ils étaient les parents ou seulement les apprentis du maître. Celui qui n'était ni l'un ni l'autre payait un tribut de 500 livres et devait justifier de six années de pratique en la qualité d'ouvrier libre.

Ces mesures avaient pour effet, sinon pour objet, de maintenir les brevets de maîtrise dans les mêmes familles, et d'ériger en droit héréditaire ce qui, dans l'origine, était une garantie de valeur professionnelle individuelle.

C'est là, d'ailleurs, le reproche fondamental et persistant qu'au corps des maîtres adressait la corporation des ouvriers libres, qui s'étaient groupés à Paris, dans le Faubourg Saint-Antoine. Ceux-ci accusaient ceux-là de mettre obstacle au progrès technique au bénéfice de leurs routines. Il est à remarquer que ce même reproche était adressé aux maîtres par les ouvriers que la couronne, dès la seconde moitié du XVIe siècle, avait soustraits au contrôle de la jurande en leur accordant le titre d'artisans et marchands suivant la cour.

Le privilège du logement au Louvre créé par Henri IV, père des industries françaises, les droits d'exception fondés par lui en faveur des lissiers des Gobelins, bientôt, sous Louis XIII, l'établissement des Académies n'ont eu d'autre objet que d'arracher le travail indépendant à la tutelle des corporations.

Les jurandes défendirent leur crédit plus encore que leurs privilèges en imposant à leurs membres l'obligation d'estampiller leurs oeuvres.

C'était comme une caution de belle exécution que les jurandes conféraient aux travaux des maîtres, et, par voie de conséquence, c'était une suspicion qu'elles jetaient sur les oeuvres que leurs auteurs n'avaient pas qualité pour poinçonner du fer de la maîtrise. Celui-ci formait le monogramme J.M.E, initiales des mots juré-maîtres-ébénistes, et non pas, comme on l'a dit, jurés-menuisiers-ébéniste.

Cette marque mesure réellement 7mm de hauteur sur 1cm de largeur.

jme
juré-maîtres-ébénistes

On la trouve apposée non loin de l'estampille particulière au maître.

C'est à partir de 1741 qui le poinçonnage des meubles est rendu, sous peine d'amende, obligatoire.

Auparavant, si quelques artisans avaient (on en a trouvé des exemples dès le XVe siècle) signé leurs ouvrages principaux, le fait restait exceptionnel et volontaire. André-Charles Boulle, de qui l'oeuvre est immense n'a jamais marqué ses meubles.

La plupart des estampilles comprennent le nom complet des maîtres et l'initiale de ses prénom. Les caractères en sont des capitales, et généralement des capitales romaines. Leu hauteur varie de 4 à 8 millimètres: un grand nombre en mesurent 5. Entre l'initiale et le nom, l'usage était d'insérer une fleur de lys; quand éclata la Révolution, la fleur de lys limée devint un simple point. D'ailleurs, il est rare que le dessin de l'emblème ait été nettement tracé par le poinçon.

La place réservée à l'estampille varie suivant le meuble.

Quand un plateau de marbre doit couvrir celui-ci, comme il advient pour les commodes et les secrétaires de dames, l'estampille est ordinairement gravée sur l'arase des montants, ou sur l'une des traverses cachées par le plateau. L'estampille des tables et des bureaux plats se lit sur le bord d'un tiroir; celle des petits meubles est généralement apposée dessous. Les sièges ont été signés, tout d'abord, sur le dossier, puis à l'intérieur de bâti. G. Jacob pose ordinairement son estampille entre les deux pieds postérieurs. Rares sont les estampilles au fer chaud, de même que les marques à l'encre grasse.

Guillaume Janneau (1887-1981), Professeur à l'école du Louvre