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Les ébénistes du XVIIIe siècle

Il convient, avant d'étudier les estampilles des maîtres-ébénistes au XVIIIe siècle, de résumer l'histoire des jurandes. Il faut remonter au XIIIe siècle pour constater l'existence d'une organisation corporative chez les ouvriers du bois ...

ÉBÉNISTE
Étienne Doirat

Étienne Doirat

Etienne Doirat (1675-1732) - ébéniste. L'un des rares grands ébénistes de la Régence à utiliser une estampille. Ces meubles sont fréquemment réalisés en amarante ou en bois de …
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ÉBÉNISTE
Georges Jacob

Georges Jacob

Georges Jacob (1739-1814) – maîtrise le 4 septembre 1765 : Il est le plus célèbre et le plus créateur de tous les menuisiers en siège du XVIIIe siècle en France. Au premier rang de …
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ÉBÉNISTE
Jean Chrysostome Stumpff

Jean Chrysostome Stumpff

Jean-Chrysostome Stumpff (1731-1806) - Ébéniste. Paris. Maître le 27 août 1766.
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ÉBÉNISTE
Conrad Mauter

Conrad Mauter

Conrad Mauter (1742-1810) Ébéniste , maître le 10 septembre 1777. Ébéniste du comte d'Artois, originaire d'Allemagne, ses talents se firent surtout remarquer dans la fabrication de …
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ÉBÉNISTE
Jean Avisse

Jean Avisse

Jean Avisse (1723-1796) - Ébéniste. Paris. Maître le 10 Novembre 1745. C'est le plus grand du nom par la qualité de sa production.
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ÉBÉNISTE
Louis-Charles Carpentier

Louis-Charles Carpentier

Louis-Charles Carpentier (Mort vers 1787) - Menuisier-ébéniste. Paris. Maître le 26 juillet 1752.
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ÉBÉNISTE
Étienne II Dieudonné

Étienne II Dieudonné

Étienne II Dieudonné - Menuisier. Maîtrise le 27 juin 1740. Dieudonné est fils d'un membre d'une estimable famille de menuisiers et s'adonna à la fabrication de sièges et de bois de …
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ÉBÉNISTE
Louis Delanois

Louis Delanois

Louis Delanois (1731-1792) – menuisier en siège – maîtrise obtenue le 27 juillet 1761 : Louis Delanois figure parmi les plus grands menuisiers du XVIIIème siècle – le plus inventif …
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ÉBÉNISTE
Jean-François Dubut

Jean-François Dubut

Jean-François Dubut ( ?-1778) – ébéniste – date de maîtrise inconnue : Ebéniste de talent, Jean-François Dubut réalise en majorité des meubles Louis XV et Transition d’une …
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ÉBÉNISTE
Mathieu Criaerd

Mathieu Criaerd

Mathieu Criaerd (1689-1776) – ébéniste - maîtrise obtenue le 29 juillet 1738 : Ebéniste prolifique du règne de Louis XV, Mathieu Criaerd est connu pour ses nombreuses commodes en …
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ÉBÉNISTE
Jean Demoulin

Jean Demoulin

Jean Demoulin (13 août 1715 - 2 juillet 1798) ébéniste à Dijon. Il obtiendra avec ses fils, le 22 septembre 1781, le brevet d'ébénistes du prince de Condé, gouverneur de Bourgogne. Il …
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ÉBÉNISTE
Jacques-Philippe Carel

Jacques-Philippe Carel

Jacques Philippe Carel (1688-1755) - ébéniste, reçu Maître en 1723. Habile ébéniste qui florissait vers le milieu du règne de Louis XV.
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ÉBÉNISTE
Roger dit Lacroix ou RVLC VanderCruse

Roger dit Lacroix ou RVLC VanderCruse

Roger Vandercruse dit Lacroix (1728-1799) - ébéniste - maîtrise obtenue le 6 février 1755 : Ebéniste de grand talent, Roger Vandercruse Lacroix est l’un de ceux qui marque le plus la …
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ÉBÉNISTE
Nicolas Petit

Nicolas Petit

Nicolas Petit - Ébéniste. Paris. Maître, 1761. On trouve sa marque: N. Petit sur une quantité de meubles en marqueterie et en ébène, qui prouvent son goût et son talent.
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ÉBÉNISTE
Hubert Hansen

Hubert Hansen

Hubert Hansen (Mort en 1756) - ébéniste. Les ouvrages signés de sa marque témoignent d'un talent très estimable. Les plus importantes sont de belles commodes décorées de fleurs en …
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ÉBÉNISTE
Jean-Baptiste. Tilliard II

Jean-Baptiste. Tilliard II

Jean-Baptiste II Tilliard - Ébéniste. paris. Maître, 1752. Fournisseur du Mobilier de la Couronne.
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ÉBÉNISTE
Antoine Criaerd

Antoine Criaerd

Antoine Criaerd florissait dans la première moitié du règne de Louis XV. Le comte de Salverte le nomme André.
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ÉBÉNISTE
Adrien Delorme Faizelot

Adrien Delorme Faizelot

Adrien Delorme - ébéniste – maîtrise obtenue le 22 juin 1748 : Très bon ébéniste du XVIIIème siècle, Adrien Delorme s’est rendu célèbre par ses marqueteries, ses laques et ses …
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ÉBÉNISTE
Pierre Golle

Pierre Golle

Pierre Golle - Menuisier-ébéniste-marqueteur du XVIIe siècle, originaire de Hollande. Appelé en France par Mazarin, il travailla aux Gobelins sous la direction du peintre Le Brun et il …
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ÉBÉNISTE
Henri Amand

Henri Amand

Henri Amand - menuisier en sièges. Maître le 17 novembre 1749. Il fabriqua surtout des sièges de style Louis XV.
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ÉBÉNISTE
Jean-Martin Schiler

Jean-Martin Schiler

Jean-Martin Schiler dit Schüler (1753 - 22 mai 1812) - ébéniste - Maître le 27 juin 1781. Originaire des environs de Leipzig.
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ÉBÉNISTE
Abraham-Nicolas Couleru

Abraham-Nicolas Couleru

Abraham-Nicolas Couleru (26 août 1716-1812) - ébéniste du duc de Wurtemberg. Un des meilleurs ébénistes régionaux de son époque et le plus connu d'une lignée d'artisans de …
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ÉBÉNISTE
Jean Nicolas Cheneaux

Jean Nicolas Cheneaux

Jean Nicolas Cheneaux (1734-1820) Menuisier en sièges, maître en 1772, enregistré par brevet. Il avait son atelier rue de la Luizerne, puis en 1790, place Saint-Pierre et enfin en 1808, …
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ÉBÉNISTE
François Lebesgue

François Lebesgue

François Lebesgue (Mort le 18 septembre 1765) - Frère supposé de Claude Lebesgue installé rue du Faubourg Saint-Antoine. Sa marque figure sur une commode dans le goût de la Régence, en …
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LES ESTAMPILLES DES MAITRES-ÉBÉNISTES



Il convient, avant d'étudier les estampilles des maîtres-ébénistes au XVIIIe siècle, de résumer l'histoire des jurandes.

Il faut remonter au XIIIe siècle pour constater l'existence d'une organisation corporative chez les ouvriers du bois.

En effet, dans le livre des Métiers, publié par Étienne Boileau, l'illustre prévôt des marchands, en 1268, sont reproduits les statuts de la corporation qui comprenait alors les huchiers et charpentiers de la grande et de la petite cognée. Cent ans plus tard, Aubriot, prévôt de Paris, institue le privilège des maîtres et fixe le régime de la corporation. Des ouvriers candidats à la maîtrise, il prescrit d'exiger la production d'un chef-d'œuvre. D'autre part, leur accession au grade restait subordonnée à l'approbation des maîtres. Ces deux principes subsisteront jusqu'à la Révolution. Le XVIe siècle ne modifie pas l'institution. Au XVIIe siècle, les menuisiers en ébène se séparent des menuisiers de la petite cognée. Ils vont bientôt prendre le nom d'ébéniste, évidemment fondé, à l'époque où se faisaient les 'cabinets en ébène'.

Au milieu du XVIIIe siècle, toutefois, vont s'aggraver les difficultés mises à l'accès d'hommes nouveaux dans le corps de privilégiés.

Les candidats seront tenus de fournir la preuve qu'ils ont travaillé pendant trois ans au moins chez un maître, et payer une redevance qui variait selon qu'ils étaient les parents ou seulement les apprentis du maître. Celui qui n'était ni l'un ni l'autre payait un tribut de 500 livres et devait justifier de six années de pratique en la qualité d'ouvrier libre.

Ces mesures avaient pour effet, sinon pour objet, de maintenir les brevets de maîtrise dans les mêmes familles, et d'ériger en droit héréditaire ce qui, dans l'origine, était une garantie de valeur professionnelle individuelle.

C'est là, d'ailleurs, le reproche fondamental et persistant qu'au corps des maîtres adressait la corporation des ouvriers libres, qui s'étaient groupés à Paris, dans le Faubourg Saint-Antoine. Ceux-ci accusaient ceux-là de mettre obstacle au progrès technique au bénéfice de leurs routines. Il est à remarquer que ce même reproche était adressé aux maîtres par les ouvriers que la couronne, dès la seconde moitié du XVIe siècle, avait soustraits au contrôle de la jurande en leur accordant le titre d'artisans et marchands suivant la cour.

Le privilège du logement au Louvre créé par Henri IV, père des industries françaises, les droits d'exception fondés par lui en faveur des lissiers des Gobelins, bientôt, sous Louis XIII, l'établissement des Académies n'ont eu d'autre objet que d'arracher le travail indépendant à la tutelle des corporations.

Les jurandes défendirent leur crédit plus encore que leurs privilèges en imposant à leurs membres l'obligation d'estampiller leurs oeuvres.

C'était comme une caution de belle exécution que les jurandes conféraient aux travaux des maîtres, et, par voie de conséquence, c'était une suspicion qu'elles jetaient sur les oeuvres que leurs auteurs n'avaient pas qualité pour poinçonner du fer de la maîtrise. Celui-ci formait le monogramme J.M.E, initiales des mots juré-maîtres-ébénistes, et non pas, comme on l'a dit, jurés-menuisiers-ébéniste.

Cette marque mesure réellement 7mm de hauteur sur 1cm de largeur.

jme
juré-maîtres-ébénistes

On la trouve apposée non loin de l'estampille particulière au maître.

C'est à partir de 1741 qui le poinçonnage des meubles est rendu, sous peine d'amende, obligatoire.

Auparavant, si quelques artisans avaient (on en a trouvé des exemples dès le XVe siècle) signé leurs ouvrages principaux, le fait restait exceptionnel et volontaire. André-Charles Boulle, de qui l'oeuvre est immense n'a jamais marqué ses meubles.

La plupart des estampilles comprennent le nom complet des maîtres et l'initiale de ses prénom. Les caractères en sont des capitales, et généralement des capitales romaines. Leu hauteur varie de 4 à 8 millimètres: un grand nombre en mesurent 5. Entre l'initiale et le nom, l'usage était d'insérer une fleur de lys; quand éclata la Révolution, la fleur de lys limée devint un simple point. D'ailleurs, il est rare que le dessin de l'emblème ait été nettement tracé par le poinçon.

La place réservée à l'estampille varie suivant le meuble.

Quand un plateau de marbre doit couvrir celui-ci, comme il advient pour les commodes et les secrétaires de dames, l'estampille est ordinairement gravée sur l'arase des montants, ou sur l'une des traverses cachées par le plateau. L'estampille des tables et des bureaux plats se lit sur le bord d'un tiroir; celle des petits meubles est généralement apposée dessous. Les sièges ont été signés, tout d'abord, sur le dossier, puis à l'intérieur de bâti. G. Jacob pose ordinairement son estampille entre les deux pieds postérieurs. Rares sont les estampilles au fer chaud, de même que les marques à l'encre grasse.

Guillaume Janneau (1887-1981), Professeur à l'école du Louvre